La danse Tchébé se retrouve dans plusieurs villes du Togo dont à Lomé où l’on peut admirer des ballets de danses traditionnelles. L’originalité de cette danse est qu’elle se pratique sur des échasses de 3 à 6 mètres faites en raphia.
En France, on la remarque souvent lors d’animation ou de théâtre de rue, mais ce n’est pas comparable.
La ville d’Atakpamé est le lieu où historiquement tout a commencé ; l’origine des échasses est liée aux « Ifè », une ethnie qui habite la région. Dans cette ville, la danse Tchébé n’a pas la même signification qu’à Lomé ; on ne parle pas de danse de ballets mais plutôt de danse populaire ou de fête lors de grands événements. Echassiers, musiciens et danseurs ne font qu’un et mettent corps et âmes dans cette danse. Si vous allez au Togo en Août, vous pourrez assister à la fête annuelle où l'on célèbre l'igname ; fête vaudou par excellence, elle consiste à faire des offrandes aux divinités. C’est une immersion Idéale pour bien comprendre toute la symbolique de la danse Tchébé.
Dans cette danse, les différents mouvements sont appris au sol avec de la musique. Par la suite, quand les danseurs sont à l’aise, on insère de la hauteur avec les échasses. Celui qui a les échasses les plus hautes est nommé « Afifi ».
La répétition se fait toujours en forêt, lieu d’origine où elles sont nées. Les échassiers Togolais nomment chaque mouvement ; «Tchichikpa » signifie que le danseur doit se cambrer en arrière pour toucher son échasse avec sa tête ; « Adjénakourou » est une imitation de l’éléphant, le danseur marche à quatre pattes, il faut donc 4 échasses.
Lors de cette danse, un chanteur fait l’éloge de l’échassier et de ses mystérieux pouvoirs. On retrouve cette danse des échassiers dans de nombreux pays en Afrique comme au Sénégal, au Mali, en Guinée et en Côte d'Ivoire.