Le masque en bois représente dans la plupart des esprits, l’objet typique qui symbolise le mieux l’art africain. Pour prouver le contraire, en 1966 a eu lieu le premier festival mondial des Arts nègres de Dakar. Et là, le monde entier a découvert pour la première fois la richesse de l'art africain. Des artistes comme Ousman Sow et Assane N'Noye du Sénégal, Paul Ahyi du Togo, et Ashira Olatunde du Nigeria ont montré leur talent et surtout les nouvelles formes de créations émergentes du continent.

La notoriété de l’art africain étant lancée, il fallait continuer dans cette voie. C’est chose faite en 1989 avec la création d’un événement majeur qui va valoriser le savoir-faire africain, la Biennale d'art africain contemporain de Dakar. Ce salon qui dure un mois, présente les créations contemporaines d’Afrique au Sénégal. Dak’ Art montre ainsi la richesse de la création plastique du continent à travers des rencontres, des échanges autour des arts numériques et des différents lieux de culture en Afrique.

Lors de ce salon, on peut assister également à Dak’Art Lab qui se concentre sur le développement de projets numériques. Par exemple, la création de sites web pour les artistes afin de les promouvoir à travers le monde. Scientifiques, techniciens et artistes se livrent à des discussions interminables concernant les futurs projets artistiques numériques. La Biennale de Dakar apporte souvent de grandes nouveautés en matière de création. Par exemple en 1994, une œuvre d’art très originale est apparue du nom d’Afro. Première monnaie continentale crée par le Sénégalais Mansour Ciss Kanakassy et le Canadien Baruch Gottlieb. L’Afro s’est révélée être un concept original et artistique à la gloire du continent africain et de son peuple.